ARTISTS IN STUDIO / ARTISTES EN STUDIO

Discarded bike seats transform into animal heads, metal handlebars into antlers, old bolts and coils into eyes. Using objects found in the streets of Montréal, sculptor artist Margot assembles zoomorphic items, and slowly the pieces come together to evoke mounted animal heads. Once she’s satisfied with the arrangement, she welds the pieces together to secure their final form.

I began documenting artists working in their studios in 2015 for the simple reason that it was a work environment I had access to through my organic community of artist and freelancer friends. Since then, I have repeatedly returned to this environment, teaching myself a range of photo mediums including digital photography, medium format film photography, audio and video interviews, and most recently in 2024 with the experimental film process of film soups. The creation of film soups involves placing film in liquid and organic materials to create altered visual effects on the film emulsion prior to exposure. Over the years the documentation of artists in their studios has developed into the project Artists in Studio, a long-term collaborative project that uses environmental portraits to explore the realities of mental load, precarity, and the invisible labour of artists.

De vieilles selles de vélo transformées en têtes d’animaux, des guidons de métal tordus en ramures, des bobines et boulons usagés pour les yeux. À l’aide de choses trouvées dans les rues de Montréal, Margot la sculptrice construit des objets zoomorphes. Peu à peu, des assemblages évoquant des têtes animales montées en trophée de chasse se constituent. Une fois satisfaite de son travail, elle soude les pièces pour solidifier leur forme finale.

J’ai commencé la documentation de ces artistes dans leurs studios en 2015 pour la simple raison que c’était un environnement de travail auquel j’avais facilement accès à travers ma communauté d’artistes et de travailleu.rs.ses autonomes. Depuis, je suis retourné dans ces environnements à plusieurs reprises pour apprendre différentes techniques, y compris la photographie numérique, la photographie analogue moyen format, l’enregistrement d’entrevues audio et vidéo et, plus récemment en 2024, le processus expérimental des « soupes de pellicule ». Ce processus est une technique photographique expérimentale qui consiste à transformer la pellicule au contact de différents liquides et matières organiques avant l’exposition de l’image. C’est au fil du temps que la documentation des artistes dans leurs studios prend la forme du projet Artistes en studio, un projet collaboratif à long terme qui mobilise le portrait environnemental  afin d’explorer les réalités de la précarité, de la charge mentale et du travail invisible des artistes.